La réserve offre à l’USON son 1er titre de champion de France – Art du Journal du Centre

18 mai 2015

C’est tout un groupe qui a fêté le premier bouclier de l’histoire du rugby nivernais. – Photo Louis Fayet

À l’issue d’une finale parfaitement maîtrisée, les réservistes neversois exprimaient une joie sereine après avoir offert à l’USON son premier titre de champion de France.

C’est une joie sereine qui a envahi le camp neversois à la fin de la finale de Nationale B, hier, à Tulle. Les bras levés vers le ciel, les joueurs de Manu Cabanes et Régis Sigoire savaient depuis quelques minutes qu’ils étaient champions de France. Depuis l’essai de Jean-Baptiste Manevy exactement, qui donnait une avance définitive à l’USON.

« En aplatissant, je me suis dit que ça allait être dur pour Bagnères. Qu’il fallait juste qu’on ferraille en défense », expliquait le troisième ligne, qui décroche là son deuxième titre de champion de France après celui acquis avec Lyon, en Crabos. Tous exprimaient ce sentiment de plénitude, cette assurance des équipes supérieures. « Paradoxalement, ça a été notre match le plus facile des phases finales », glissait Régis Sigoire. « C’est celui où on s’est senti le moins en danger mentalement », complétait son complice Manu Cabanes.

Les joueurs ont certes ressenti une petite appréhension en début de rencontre. « Avant d’entrer sur le terrain, il y avait un peu de tension », reconnaissait le buteur, Lucas Liabot, qui allait d’ailleurs rater d’entrée une pénalité facile. « Mais on voyait bien que, si on envoyait du jeu, ils allaient craquer. » L’arrière anglais Jack Smales, qui a été l’un des pros qui sont venus apporter leur expérience à ce groupe plutôt jeune, tenait le même discours. « On a mis du temps à tuer le match, mais c’est une finale. Il y a toujours de la pression. »

« On ne s’est pas fait bouger »

Une fois évacué ce stress, les Neversois ont toujours montré un visage tranquille sur le terrain, sûr de leur force. « Dans le jeu, on était un ton au-dessus et on y a ajouté une énorme défense », soulignait Raphaël Kessler, qui jouait son dernier match hier. « On ne s’est pas fait bouger », poursuivait son partenaire de la deuxième ligne, Thibaut Lombard. « À la fin, on était occis, mais eux encore plus que nous. »

Dans le camp d’en face, Jacques Decha, l’entraîneur des avants, reconnaissait la supériorité de l’USON. « Mes joueurs ont répondu présent. Mais on tombe sur une très belle équipe, athlétique. Nevers est un beau champion. Et je pense que nous faisons un beau finaliste. » Ses yeux embrumés rappelaient que, même beau, un finaliste est triste.

Pendant ce temps, Jordan Roux levait le bout de bois, avant de partir, de tournée en tournée, jusqu’à Nevers, partager la joie de tout un groupe avec ses supporters.

Vincent Darbeau vincent.darbeau@centrefrance.com

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