Retour sur France-Italie Moins de 20 Ans

8 février 2016
Article de Guillaume Clerc – Journal du Centre

 Les Bleuets enchantent le Pré

Pour le premier match du Tournoi des VI Nations, les moins de 20 ans français ont battu, hier, leurs homologues italiens dans un stade du Pré-Fleuri bondé et enchanté par le jeu déployé.

Redoutablement efficace en première mi-temps, grâce à un pack ultra dominateur pendant la plus grande partie de la rencontre, le XV de France moins de 20 ans a remporté, dans un Pré-Fleuri bondé, son premier match du Tournoi des VI Nations, hier, face à l’Italie (40-3).

Le deuxième acte des Bleuets, face à des Transalpins plus remuants malgré un déficit de puissance, fut moins convaincant pour les hommes de Lièvremont, qui ont eu la bonne idée de terminer, sous l’ovation du public, par un essai de 70 m. La prestation des Bleuets est déjà riche d’enseignements sur le jeu mis en place par le duo Magne-Faugeron. Les Français ont bâti leur succès sur des ballons portés magistraux, avant de lâcher les trois-quarts, capables de mouvements remarquables, avec toutefois moins de bonheur que les avants hier soir.

L’enthousiasme. C’est le premier constat qu’inspire cette équipe de France. Une envie de jouer, de courir et de se faire des passes, évidente et enthousiasmante. Après avoir concédé l’ouverture du score, les Bleuets ont répondu en choisissant des pénaltouches plutôt que de tenter des pénalités. Avec réussite, et plusieurs essais à la clef sur des ballons portés. Les chevauchées et les crochets de l’ailier Gabriel N’Gandebe, ovationné à sa sortie par le Pré-Fleuri, ou les pénalités jouées à la main par Kaiser, ont bien illustré la fraîcheur d’un premier match du Tournoi.

Conquête. La touche a rapporté les premiers points, sur ces fameux ballons portés que les Italiens n’ont pas réussi à endiguer. Quatre des six essais français sont nés sur des ballons portés, où l’organisation n’a pas laissé de parade aux Italiens. Précis, les Français n’ont pas perdu de ballons dans le secteur de la touche. Le superbe essai inscrit par Damian Penaud est parti d’un ballon dévié en touche. Une parfaite rampe de lancement. La mêlée française a été nettement moins dominatrice, coûtant la toute première pénalité de la rencontre. Avec du mieux après la pause et les entrées en jeu de Simutoga et Mauvaka.

Une touche souveraine, une mêlée en progrés

L’animation. Une fois que les avants français eurent fait le boulot en construisant les trois premiers essais, la charnière, avec un demi de mêlée, Kaiser, très efficace dans l’éjection, a bien alterné. Entre les fixations de Septar au centre, capable de créer le doute autour de lui, et les interventions dans la ligne de N’Gandebe ou Pilati, l’attaque française, sous la distribution de Belleau. Pendant le premier acte en tout cas.

Le rythme et la précision des Français ont connu un creux après la pause, avec nettement plus de déchets, dans tous les secteurs. C’est en retrouvant une domination devant que les Français ont remis les choses dans l’ordre, retrouvé de l’efficacité, avec le cinquième essai de Mauvaka, très actif autour des rucks.

La défense. Forcément un motif de satisfaction, puisque les Italiens n’ont pas inscrit d’essai, mais qu’ils n’ont pas non plus réussi à déstabiliser la défense française. Face à un jeu trop stéréotypé, les Français, agressifs, ont bien géré les assauts transalpins. Avec le ballon, les Italiens se sont principalement obstinés autour des rucks. Un régal pour des avants français plus puissants et toujours concentrés. Derrière, les montées très rapides de l’ouvreur et des deux centres français ont perturbé toutes les offensives transalpines sans grande difficulté. Sur sa ligne au milieu de la deuxième mi-temps, la France, grâce à un contre en touche, puis une bonne mêlée, a conservé l’inviolabilité de son en-but.

googletag.cmd.push(function() { googletag.display(‘div-gpt–732377866′); }); LA FICHE

SERMOISE-SUR-LOIRE (stade du Pré-Fleuri). France moins de 20 ans-Italie moins de 20 ans, 38-3 (26-3). Arbitre : Craig Evans (Pays de Galles). 5.500 spectateurs.

Les points : pour la France, 6 essais de Jelonch (8 e’), Castets (17 e’), Verhaegue (22 e’), Penaud (39 e’), Mauvaka (64 e’), Mignot (80 e’), 5 transformations de Belleau (8 e, 17 e, 22 e, 64 e, 80 e’) ; pour l’Italie, 1 pénalité de Rampelli (2 e’).

Cartons jaunes : pour l’Italie, Fragnito (16 e’), Schiabel (21 e’).

France : 1. Castets (cap.) (El Ansari, 62 e’), 2. Fourcade (Mauvaka, 35 e’), 3. Setiano (Simutoga, 47 e’) ; 4. Verhaegue, 5. Tanguy (Hannoyer, 52 e’) ; 6. Voisin, 8. Jelonch, 7. Grenod (Cancoriet, 52 e’) ; 9. Kaiser (Couilloud, 72 e’), 10. Belleau ; 11. Pilati, 12. Septar (Arrate, 52 e’), 13. Penaud, 14. N’Gandebe (Mignot, 54 e’) ; 15. Buros. Entraîneurs : Olivier Magne et Didier Faugeron.

Italie : 1. Rimpelli (Borean, 70 e’), 2. Manfredi (Makelara, 51 e’), 3. Riccioni (Ceccato, 47 e’) ; 4. Mantegazza, 5. Krumov ; 6. Fragnito (cap.), 8. Venditti (Oris, 51 e’), 7. Pettinelli ; 9. Trussardi (Panunzi, 62 e’), 10. Mantelli (Mokom, 46 e’) ; 11. Masato, 12. Schiabel, 13. Dal Zilio, 14. Bruno ; 15. Sperandio. Entraîneur : Alessandro Troncon.

Guillaume Clerc guillaume.clerc@centrefrance.com

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