SI MENER LE PETIT AU BOUT SERT A DETRUIRE

Les amateurs de tarot savent ce que c’est que d’avoir soit un bout, deux ou le mieux les trois. Tout l’intérêt de ce jeu, la réflexion, le comptage des atouts 21, des cartes tombées, finesse mener le petit au bout y compris quand a pris avec un petit jeu. Cela rapporte dix points de plus, c’est donc tout un art, un combat si j’ose. Mais, il existe aussi l’excuse, ce drôle d’atout est extraordinaire en défense, car celui qui possède cette carte stratégiquement importante à plusieurs égards. Elle permet et c’est sa fonction, d’éviter de dépenser un atout inutilement lorsque le pli est remporté par un partenaire. Elle permet également de conserver le gros atout qui sauvera le petit, de  protéger ses points, et parfois de signaler une situation particulière à ses partenaires. L’excuse au tarot protège, permet de conserver un gros atout, rallonger la longue du preneur, signaler un petit en danger, laisser la main à un partenaire, l’excuse en attaque, empêcher la défense de sauver ses points, mener le petit au bout. Mais l’excuse permanente de la nouvelle règlementation de notre règlement rugbystique voulue aujourd’hui, est une mauvaise carte, qui permet des forfaits, des péréquations qui n’en sont pas, des non descentes, plus de chartre, peu ou plus d’obligation, mutation à la carte, bref l’intérêt sportif est banni, que l’on perde ou que l’on gagne peu d’importance. A ce jeu-là, rien ne sert de mener le petit au bout, si c’est pour conduire notre rugby, spécialement régional, du 15 au 12 du 12 au 10, du 10 au 5 et demain du un contre un, mais cela s’appelle le loisir, le tennis existe déjà. Plus de tarot, alors on jouera à la bataille, c’est facile pour tous, mais attention, ce jeu n’intéresse même plus les baby rugby.  

JF CONTANT.