Instruction civique, morale, vocabulaire, politesse,

17 avril 2018

Instruction civique, morale, vocabulaire, politesse,

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Voilà bien quatre mots qui aujourd’hui, s’ils ne sont pas supprimés de notre Larousse, sont bien supprimés dans notre vie quotidienne ; malheureusement plus enseignés à notre jeunesse. Sans être, du moins je le pense, ni un vieillard, ni un réactionnaire, ni arriéré, il me semble que je ne me suis jamais assis, temps que le maître ou la maîtresse ne soit entré en classe, ne nous autorise à nous asseoir.  Une fois assis, le maître inscrivait au tableau noir, puis vert, la morale du jour, suivi de 10 minutes d’instruction civique. On ne tutoyait ni maître, ni maîtresse. Quand on recevait pour bavardage, chahut, leçons non faites ou non apprises, un magistral coup de pied au postérieur, voire une bonne claque, mieux valait  que l’info ne remonte pas aux oreilles des parents, car la punition était doublée, comme le coup de pied au postérieur. Les parents donnaient toujours raison au maître ou maîtresse, allaient même présenter quelques excuses à l’enseignant, se renseigner de l’attitude et du suivi scolaire du fiston, assurant que ce dernier ne serait plus dissipé, que les devoirs seraient faits, les leçons apprises.

Bien souvent l’instituteur ou le professeur, le jeudi puis le mercredi, était aussi sur le terrain de rugby, qu’il assimilait à sa classe où on le retrouvait le lendemain pour Français, histoire, géo …

Ils ne nous seraient jamais venus à l’esprit une minute, de ne pas saluer notre enseignant, éducateur, de ne pas écouter très attentivement ses instructions sur le terrain, de franchir la porte des vestiaires crampons boueux aux pieds, de ne pas dire bonjour Monsieur, au président du club, qui passait quelques minutes à contempler ses futurs joueurs.  A cette époque, pas si lointaine, même si on nous explique que la vie a complètement changé, tous les acteurs se respectaient, les parents n’hurlaient pas après l’arbitre, restaient derrière la corde, faisant main courante, les éducateurs distillaient leurs conseils , exhortaient les jeunes à donner le meilleur d’eux même, le tout sagement, calmement, avec un discours motivant , mais décent, respectueux comme leur comportement.  Les jeunes habitués à ces attitudes, véhiculant les valeurs de notre sport, se l’appropriaient, pour eux-mêmes l’appliquer, plus tard la véhiculer à leur tour.

Il serait donc opportun en guise de morale, de mettre un vrai module instruction civique, morale, vocabulaire, politesse, obligatoire pour tous les diplômes sportifs.

 

JF CONTANT.